Centrale,Cruas, pour Thierry B.

Avant de lever les yeux sur le monstre, regardons le sol nu de végétation. Présage lugubre.

Les quatres fulminent de leurs vapeurs dites innocentes mais épouvantes. Sentons l'orage qui se profile au Nord.

Rassurez vous, j'ai suivi les conseils des panneaux, et n'ai pas fait plus de 30 photos, d'autant plus qu'il y a des caméras devant ce portail, et que je n'avais pas ma cagoule.

A gauche, un ventilateur pour évacuer les vapeurs d'eau vers le Midi aride. Bien pensé.

De la verdure en vrai, autour de la centrale, un bon point.J'ai commencé par faire cette série de photos en noir et blanc.J'ai choisi d'imiter un rendu trés trés "lith" pour donner un aspect onirique à mes clichés. Par contre cette dernière image en couleurs est là pour vous ramener à la vérité et vous rassurer sur les effets de cette grosse machine, et sur mon état de santé. Pas de séquelles..

Quand mon nouveau patron m'a dit de passer par la centrale, j'ai cru qu'il me fallait faire Centrale, l'école. Et pour ceux qui sont allés voir mon CV... En fait j'ai des passagers à aller chercher certains soirs, les ramener à domicile après leurs journées aux fourneaux. Je gagne donc ma vie en partie grâce au nucléaire, obligé de revoir mon jugement. Vital. Mais quand je suis au pieds de ces gigantesques cocottes minute en ébulition, je me sens petit petit. Et je reste à l'affût de la moindre anomalie, prêt à enclencher la quatrième vitesse de mon autocar. Sauve qui peut.. Sachez qu'il y a une part de vérité dans ces derniers propos..








Merde, je crois qu'on nous a coupé l'électricité!
_ tu avais payé la dernière facture ? où sont les bougies ?
_ Non j'ai jamais rien payé, les bougies ... dans le placard, celui de la grange au fond du jardin, vas y toi, et fais gaffe à la marche ..

Un tunnel échappatoire noir à traverser, après la crise de couple due à cette coupure d'énergie, et atterrissage en douceur dans les alpages.